Championne toutes catégories

Ahhhh. Faut bien dire que ça faisait un moment que je l’attendais celle là. Et faut dire aussi que ca faisait un moment qu’elle n’avait plus dit de conneries. Faut dire également que ledit moment, il correspond comme par hasard au moment où elle fermait sa gueule. C’est sûr que ça aide à pas dire de conneries. J’l’ai chopée ce matin en loucedé, deux minutes pas plus, juste avant de partir au boulot. Ah, j’vous jure, ça vous mets de bonne humeur pour la journée. Alors, je vous entends déjà, mes p’tits loupiots: mais de qui il parle? Ben, et pour maintenir encore un poil le suspense, je parle d’une de nos femmes politiques qui se qualifierait haut la main pour les championnats du monde de langue de bois, celle qui a voulu mettre un groupe de rap en taule parce qu’elle avait mal compris les paroles et pris pour un appel à la haine ce qui était en fait une prière pour la paix, celle qui confond les jeunes musulmans et les jeunes de banlieue, enfin celle qui porte plainte pour injure publique suite à des commentaires sur internet… Du coup je me dit que je suis en train de prendre des risques là… mais bon, quand y’a un truc à dire, il faut le dire! Bon alors, vous avez trouvé de qui je parle, là, ou il faut que je vous mette les accents sur les e et les points sur les i? Bon, je vous ai assez fait marner, vous devez être à point… Donc je parle de notre ministre chargée de l’apprentissage et de la formation professionnelle (je crois, parce qu’avec un titre comme ça, y’a de quoi en perdre son latin avant d’être arrivé au milieu). Là, normalement, ça y est, vous savez de qui que j’vous cause: Nadine Morano. Et donc je reviens à ces fameuses deux minutes avant de partir au boulot. Ca se passait sur itélé, je crois, mais bon je zappe à une telle vitesse que des fois j’en oublie où je suis… Bref, je la vois dans la lucarne, j’arrête de zapper et j’écoute donc ce qu’elle raconte. Question standard de journaliste qui n’a pas la moindre idée originale pour son interview et qui lui balance le dernier sondage pour la présidentielle de dans un an où Sarkozy se fait avoiner par à peu près tout le monde sauf Ségolène. Faut dire que celle là, aussi… Enfin bref, faut que je me concentre sur une seule cible à la fois, Ségolène aura sa chance dans un prochain numéro… Elle aussi donne bien le bâton pour se faire battre. Donc revenons à nos moutons. Le bavard balance sa question à la con, du genre: « Alors, ce sondage, z’en pensez quoi? ». Et Nadine qui répond un truc qui veut à peu près dire que les sondages un an avant, ça veut rien dire, et que ben du coup… ça veut rien dire. Alors là, le journaliste (courageux, quand même, on pourra le noter, voire même un poil téméraire) reprend la balle au bond: oui mais quand même, en 2006, quand sondage après sondage on annonçait la victoire de Sarkozy, là, ils voulaient bien dire quelque chose, les sondages, non? Et là, pour Nadine, mode langue de bois enclenché, et vas-y que je te débite du 3 stères à l’heure. Elle se lance dans une explication vaseuse sur le fait qu’à l’époque on était pas dans le même contexte, parce que Sarkozy était ministre de l’intérieur, et que les gens le jugeaient sur son bilan de ministre de l’intérieur… Tiens, parce qu’aujourd’hui, les gens ne le jugent pas sur son bilan, peut-être? C’est pas parce que les résultats de sa politique sont tellement calamiteux que même des électeurs de l’UMP vont se mettre à voter la flamme? C’est pas lui qui nous vantait il y a quatre ans la culture du résultat? Je crois pourtant bien que si. Alors, venir se pointer, la gueule enfarinée, pour nous faire croire que les sondages ne reflètent aucunement la réalité, et que ce n’est pas la conséquence de l’action politique de son chef de file, en nous ayant vendu juste avant la culture du résultat, c’est pas un magnifique exemple de langue de bois, ça? Moi, en tous cas, je lui décerne la langue d’ébène!

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