Je dois bien avouer que je n’en reviens toujours pas. Dans mon dernier article, j’avais déjà bien fustigé le président-candidat à propos de sa déclaration de candidature au JT de TF1 mercredi dernier. Mais depuis, il est encore monté d’un rapport ou deux dans le foutage de gueule. Là il est passé en mode de production industriel.
Alors c’est vrai qu’il faut quand même lui reconnaître quelque chose. Niveau com’, pour l’instant, c’est du sans faute. Il veut se la jouer candidat du peuple contre les élites. Du coup il nous fait des belles images d’arrivée en marchant à son QG de campagne, style monsieur tout-le-monde qui se balade dans la rue. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il y a toujours environ une cinquantaine d’agents du GSPR qui l’accompagnent dans ses déplacements. Ils se planquent juste au dernier moment le temps de tourner les images où on a l’impression qu’il se ballade tout seul dans la rue. Une belle mise en scène, certes, mais cela reste de la mise en scène. Pour celui qui se gausse de son principal concurrent en le traitant de menteur, c’est quand même pas mal, non?
Alors après, toujours pour renforcer son image de candidat du peuple, le voilà qui met des référendums sur le tapis. Alors quand on regarde sur quoi il veut référender, c’est comme par hasard sur des sujets populistes où on peut facilement faire monter la polémique et en appeler aux plus bas instincts des foules, donc les méchants chômeurs faignants qui en fait veulent du fric mais surtout pas bosser, et les méchant immigrés sans papier qui viennent voler le travail et donc le pain de la bouche des gentils français sans défense… Alors on se demande si faire des référendums sur ce genre de sujet, c’est pas un peu sortir la tronçonneuse pour couper un brin d’herbe. N’y aurait-il pas des sujets plus importants, engageant vraiment l’avenir de notre nation, comme par exemple l’Europe? Tiens, mais d’un coup, là, je me rappelle qu’il y a déjà eu un référendum sur le sujet. C’était en 2005. Et plus de 54% des français avaient voté non. Pourtant, une des premières actions du président-tout-nouvellement-élu-pas-encore-candidat-à-l’époque a été de négocier et de faire adopter (par voie parlementaire, ce coup ci, beaucoup plus facile à contrôler) le traité de Lisbonne, qui est en fait une resucée de la constitution qui avait été rejetée deux ans plus tôt. En gros et en résumé, un déni de démocratie. Et c’est ce même gars qui vient nous parler de référendum pour donner la parole au peuple? Laissez moi mourir de rire!!! C’est vraiment un des foutage de gueule les plus absolus qu’il m’a été donné de voir!! C’est tout simplement hallucinant…
Bender Attaque! 